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Porte Serpenoise

Une porte monumentale à l'entrée de la ville, la porte Serpenoise a été construite sur les ruines de la porte Scarpone, vestige de la ville fortifiée et de ses remparts, délimitant la partie sud de la cité depuis le IIIe siècle.

Elle représente 4 événements historiques qui ont marqué l'histoire de la ville, dont la défense par ses habitants en 1473 : Metz, alors cité indépendante, disposant de sa propre armée, est convoité par le duc de Lorraine.
Ce dernier parvint à entrer dans Metz dans la nuit en déguisant ses troupes en marchands et leur donna pour ordre : « Tuez tout, femmes et enfants ! N'épargnez rien ! » Le boulanger Harelle, qui préparait son pain pour le matin, sonna l'alerte et les habitants de Metz défendirent leur cité, repoussant les troupes du duc de Lorraine.

Très endommagée pendant le siège de 1552 par Charles Quint, la porte médiévale fut démolie en 1561 pour laisser place aux fortifications de la citadelle.
La porte actuelle est reconstruite en 1852, c’était alors un tunnel coudé d’une trentaine de mètres traversant le talus du rempart sud. Sa forme coudée permettait d’éviter les tirs d'artillerie directs dans la ville.

La porte servait aussi de liaison avec l’ancienne gare. En 1902-1903, les remparts de la ville sont démantelés et la porte Serpenoise prend alors sa forme actuelle d’Arc de Triomphe.

monument au morts

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, dès 1940, les Allemands suppriment les reliefs sculptés pour ne conserver que l’allégorie féminine et le soldat mort.

Cette carte postale porte pour légende « Metz, das Deutsche Denkmal »
(le monument allemand) et sur la stèle martelée, on peut lire l’inscription en lettres gothiques qui a remplacé les bas reliefs:
« Sie starben für das Reich »

L’inscription allemande a été enlevée dès la fin de la guerre.
Le monument ne conserve que le groupe sculpté central composé d’une mère et d’un soldat mort.
Une figuration très allégorique du deuil, avec la mère représentée assise, pieds nus et habillée d’une longue robe drapée à l’Antique.
Elle porte sur ses genoux le soldat figuré nu, tête et pieds en appui sur les massifs qui l’encadrent.
Sans uniforme, impossible de savoir que ce soldat a combattu dans les rangs allemands, puisque la Moselle était allemande depuis 1871.

L’inscription qui a été ajoutée à la base du socle est désormais « Aux morts de la guerre », sans préciser laquelle… En bas à droite, il reste toujours l’inscription d’origine « érigé par le Souvenir français ».

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